Premier wwoofing près d'Aso
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25 janvier
Départ de Fukuoka, direction Kikuchi pour notre premier wwoofing de 10 jours près de Kumamoto.
Statue équestre de Takemitsu : 15ième chef du clan de Kikuchi qui a aidé à repousser le clan au nord de Kyushu
Unkai du matin sur la ville au loin (mer de nuages)
Même vue, un jour ordinaire de la maison des hôtes
Les hôtes sont un jeune couple avec un enfant de 2 ans possédant une ferme de légumes bio. Très amicaux et maîtrisant plutôt bien l'anglais, nous nous entendons vite bien. Dans leur maison de style traditionnel nous avons le droit à notre propre chambre. Ce genre de maison est peu isolé mais nous avons plusieurs couvertures, un réchaud et une bouillotte qui nous protègent de ce grand froid. En hiver les journées de travail sont calmes, nous allons tantôt récolter des carottes ou des énooormes daikons puis les laver, monter une serre, planter des graines ou autre tâche de jardinage simple mais jamais très longtemps dans la journée. Nous avons participé aussi à 2 jours de marchés bio avec eux où nous les aidons à vendre leurs légumes mais aussi des confitures maisons, potages, beignets, udons faits avec leur propre farine. Nous avons eu le droit à 2 jours off où ils nous ont amené à Aso à un rotenburo (onsen extérieur) avec vue magnifique sur les montagnes et pique nique cuits à la chaleur des eaux chaudes. Le 2ième jour nous visitons un village des lapins (on leur à dit qu'on les adorait), mangeons dans un restaurant avec eux et assistons à un festival des lanternes le soir. Nous avons aussi eu la chance d'être présents le jour du setsubun le dimanche 3 février (et avons pu assister à une célébration dans un temple bouddhiste). Voici les photos qui illustrent nos propos.
Evénément bio se déroulant sur le week end près de Kumamoto au lac Kamiezu
Pour notre premier jour de repos, nous allons tous ensemble dans la région d'Aso. Aso-san est un des volcans les plus actifs du Japon et sa caldeira, une des plus grandes au monde (100km de circonférence). A l'origine, nous souhaitions gravir le volcan et voir le fameux cratère Naka dake, cependant au vu du temps nuageux nous acceptons la proposition de nos hôtes d'aller près de Kurokawa à Oguni, lieu d'onsen populaire de la région pour profiter d'un bain à l'air libre et d'un pique nique cuit à la vapeur du onsen.
Vue panoramique de la Caldeira avec les volcans au centre dans les nuages
Hourei no Yu (Hagenoyu onsen), les légumes ont été plongés dans la vapeur de la source thermale et sont cuits en l'espace d'1/2h
Baignade en fin de matinée à Hourei no Yu, tranquille et seul à la contemplation du mont Waita
Photo de rêve avec cette vue et l'eau d'un bleu profond
Après notre escapade, le jour suivant nous revenons au boulot avec la construction d'une serre
Repas de fête sur invitation de leurs voisins qui élèvent des vaches
2ième jour de repos au "village des lapins", nommé plutôt Yamaga hot springs acorn village, les lapins sont en liberté et on peut les nourrir avec nos propres légumes
Le soir nous allons au festival des lanternes (tourou) à Yamaga, la ville plongée dans le noir avec pour seules lumières des lanternes et des centaines de bambou illuminés
Danse du Tourou Matsuri, les danseuses ont une lanterne sur leur tête
Bain de pied nocturne pour contrer le froid de la nuit
Préparation pour notre 2ième marché, arrachage de sexy daikon
Tableau de chasse après lavage au jet d'eau
Première conduite d'Alex au Japon ! Le stress était de mise mais il s'en est bien sorti !
Installation du stand pour le marché bio
Roulage de maki géant de 10m ! Chaque producteur a ramené une partie de la garniture
Le soir même nous allons participer au setsubun (fête du lancer de haricots) au temple zen de leur ami moine
Après une prière, des démons pénétrent et nous devons les chasser en leur lançant des graines de soja pour les faire fuir, ensuite nous mangeons le nombre qui correspond à notre âge
Sachet de graines qu'on doit manger pour porter chance
Lors de notre séjour nous avons aussi pu préparer notre premier miso. 2 méthodes de base ont été essayées. La première l'achat du riz déjà mélangé au koji et la deuxième la fabrication de koji à partir de tane koji.
Après quelques jours au chaud, le riz se couvre d'un feutrage de moississures blanches et devient du koji proprement dit, qu'on utilise par la suite comme base de préparation du miso mais aussi du sake et d'autres nourritures fermentées japonaises
Pour faire du miso, il faut du koji mais aussi des haricots de soja et du gros sel. Après la cuisson des haricots, nous les avons mis dans des sacs plastiques (2 couches) et les avons écrasé jusqu'à ce que cela forme une purée la plus uniforme possible.
Mixage de la purée avec le koji et le gros sel jusqu'à former une pâte
Une fois la pâte formée, on la presse la plus fort possible dans les pots traditionnels en terre cuite
Finalisation des pots en ajoutant une couche de vieux miso et de sel pour les protéger des contaminations extèrieures
Ces dix jours ont passé vite mais ils ont été riches en activités, échanges et apprentissages. Nous sommes plus qu'heureux d'avoir vécu notre premier wwoofing de cette manière.
Première floraison d'Ume (prunier japonais) devant la maison à notre départ
5 février - Aso
A la suite de notre wwoofing, nous décidons de passer 2 jours à Aso pour aller voir le cratère principal Naka dake. Nous arrivons en fin d'après midi à la gare d'Aso et voyons que l'accès au cratère est fermé, pour le moment. Se retrouver au fond de la caldeira est vraiment impressionant. Nous sommes littéralement entouré par la haute bordure extérieure d'un coté et les volcans de l'autres, c'est à la fois vaste mais nous ne pouvons pas nous empêcher de nous sentir enfermés. C'est une sensation unique que nous n'avions jamais expérimentée auparavant, bien différente de celle qu'on ressent dans une gorge ou autre lieu encaissé. Le lendemain, nous partons de bonne heure pour explorer les environs et voir si nous ne pouvons pas accéder à la montagne d'une autre façon. Après une montée non fructueuse, la route étant barrée, nous décidons de retourner à la gare pour voir si l'accès est réouvert. Nous nous dépêchons et coup de chance, on attrape un bus qui est sur le départ. Ni une ni deux nous montons à l'intérieur et nous laissons conduire jusqu'à destination.
Montée en bus, vue sur la vallée de Sensuikyo
Nous passons pour le moment le musée du Volcan Aso et la plaine de Kusasenri pour aller directement au volcan. Le bus s'arrête juste en bas du volcan et nous devons soit prendre un autre bus en repayant ou alors faire 30min de marche pour y monter. Nous n'hésitons pas et nous voila parti à pied jusqu'au cratère et son fameux lac bleu.
Premier aperçu direct du cratère fumant
Monter à pied vers le cratère au sein d'un paysage lunaire (dernière éruption datant de 2016)
Aso fume bien mais nous apercevons de temps en temps l'eau bleue tout au fond. Nous sommes chanceux que son accès soit encore permis, la vue est grandiose.
Montée finale vers le cratère, de nombreux bunkers sont à disposition en cas d'urgence tout autour du volcan
Les différentes alertes selon les émissions de gaz du volcan, pour l'instant tout va bien nous sommes au bleu
One does not simply walk into Mordor
Nous redescendons ensuite vers la plaine de Kusasenri et son musée qu'on ne fera pas. En été, des troupeaux de chevaux et de vaches y vont paître. C'est un ancien cratère composé de 2 lacs.
Komezuka qui rapelle une motte de riz, le plus kawaii des sommets d'Aso, il indique l'entrée d'accès au volcan d'Aso
Vue sur le musée et le cratère Naka Dake au fond
Après avoir gouté à des gateaux au lait de vache d'Aso nous retournons en ville et finissons la journée par prendre un bus afin d'y voir le sanctuaire d'Aso.
Basashi (viande de cheval) spécialité de la région
Voir album photo complet ici
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