Dix jours au pays des fjords

 -

Itinéraire TravelMap

Voici mon itinéraire TravelMap. Pays: Norvège

https://travelmap.net

5 juillet

Ca y est départ pour la Norvège ! Notre ami Hugues et sa copine Maria nous ayant généreusement prêté leur appartement, nous restons quelques jours à Oslo pour nous reposer de notre départ un peu précipité et pour découvrir le coin. 

Leur appartement est situé près d'Holmenkollen, sur une colline qui surplombe Oslo, où on trouve un tremplin de saut à ski utilisé plusieurs fois pour les JO depuis les années 50.

Vue sur le fjord depuis les hauteurs d'Oslo

Le tremplin de saut à skis de Holmenkollen

On décide de suivre les pistes de ski de fond pour aller un peu plus haut à Frognerseteren, le terminus de la ligne de métro/tram que l'on emprunte pour descendre en ville. C'est inhabituel pour nous de voir un endroit pareil aussi bien desservi par les transports en commun, sur rail en plus. Au sommet, une bonne adresse, une auberge charmante à l'intérieur tout en bois, on y fait une petite pause muffin en profitant de la vue avant de redescendre.

10 juillet

Notre prochaine destination est la vallée de Flåm, qui descend des montagnes de l'ouest de la Norvège vers le Sognefjord, le plus long et un des plus connus du pays. L'occasion de faire une première randonnée de 21km pour étrenner notre matériel et se faire au poids des sacs avant de passer à des expéditions plus longues.

Lac d'altitude juste avant l'arrivée en train à Myrdal, en haut de la vallée

Sur le quai à Myrdal

On sympathise avec les autochtones caprins...

...peut-être même un peu trop !

Premier bivouac avec la tente au bord de l'eau (photos en arrivant et en partant du site ci-dessous)

11 juillet

A l'arrivée dans la petite bourgade de Flåm le lendemain midi, l'enchantement s'estompe quelque peu à la vue d'une énorme ferry (tellement qu'on avait pris à la base pour un bâtiment, de loin !). Le village, en effet, se résume à peu près uniquement à ses installations de tourisme de masse, et c'est logique, la Flåmsbana (ligne de chemin de fer qui traverse la vallée) étant extrêmement populaire et drainant beaucoup de visiteurs dans les deux sens chaque jour.

Les paysages magiques de la Flåmsbana... la traversée se fait tout aussi bien à pied ou à vélo (on en a croisés de nombreux), surtout dans le sens de la descente càd Myrdal => Flåm 

De vastes prairies naturelles de reine-des-prés en pleine floraison qu'on a adorées

A Flåm, son Eminence le MSC Preziosa (on le reverra le lendemain dans le port de Bergen)

A ce stade, difficile de résister à l'appel du fjord, aussi nous embarquons sur un bateau (mais un peu plus petit) pour visiter le bras du Naerøyfjord, classé à l'UNESCO. Une fois sur les eaux, le champ de vision s'élargit, et nous profitons pendant une heure d'un défilement de falaises vertigineuses flanquées d'interminables cascades (la plus haute dégringole sur près de 750m), au pied desquelles se nichent de petites maisons de bois rouges.

Le départ de Flåm

Gudvangen, où nous accostons n'étant pas très attirant à part son faux village viking, nous optons pour changer nos plans et passer directement à la case suivante, la ville de Bergen, située sur la côte et distante seulement d'une petite centaine de km. La région étant bien desservie par les transports en commun, merci le tourisme, nous pouvons sauter directement dans un bus et chercher un logement sur airbnb pour le soir même.

12 juillet 

Aujourd'hui nous faisons une visite très limitée de la ville, ayant décidé de nous concentrer sur le centre historique et le fameux marché aux poissons. Ce dernier est plutôt une déception, car il profite de sa renommée pour pratiquer des prix vraiment surévalués, même dans un pays à l'alimentation aussi chère que la Norvège, et pour des produits très standardisés bien que d'apparence assez exotiques pour le Français moyen. Mais bon, difficile de renier notre statut de touristes et aussi, comment résister à la tentation en y passant aux alentours de midi ? On tire quand même un trait sur les buns à la baleine et on a achète une assiette de fish and chips et un sandwich à la saucisse de renne. Pas donné mais sympa pour l'ambiance, une petite fanfare nous régale d'une série de reprises de classiques pendant qu'on déguste.

 Les vieux docks de Bergen, restaurés, abritent maintenant des boutiques

Comme vous l'avez compris, nos envies de visites culturelles s'étant arrêtées là pour aujourd'hui, on se laisse donc attirer par autre chose, à savoir le Mont Fløyen, qui offre de bonnes opportunités de rando à 2 pas du centre de Bergen. En plus, il y a même un funiculaire pour y monter, qui ne coûte que quelques euros. Vraiment très pratique ! De là-haut, la vue sur Bergen est juste imprenable.

 Vue de Bergen depuis l'arrivée du funiculaire sur le mont Fløyen

L'endroit nous a séduit, il y a vraiment des possibilités de randonnée variées et intéressantes, que l'on ait juste quelques heures à y consacrer ou plus d'une journée, au sein d'un paysage qui fait très vite oublier qu'on est seulement à quelques kilomètres d'une des villes principales du pays ! Dans notre cas, nous décidons carrément d'y passer tout le temps qu'il nous reste à Bergen, avant un nouveau départ en ferry tôt le lendemain matin pour retourner visiter d'autres endroits sur le Sognefjord.

L'endroit regorge de linaigrette, "l'herbe à coton". Parfaitement dans le thème !

Sur les sommets, une surprise nous attend, une petite tourbière d'altitude et son lot de mûres arctiques déjà prêtes à la cueillette grâce à l'ensoleillement et l'humidité de l'endroit. L'occasion pour Nolwenn de goûter pour la première fois, du moins sous sa forme fraîche, à ce petit fruit rare et apprécié, après les confitures d'Ikea !

Cueillette des mûres arctiques au milieu des sphaignes et de la bruyère

Peu avant le coucher du soleil, un lever de brume soudain nous recouvre, et c'est dans la purée de pois que l'on aura dîné de crackers, de sardines à l'huile, de fromage de chèvre brun acheté à la ferme en descendant vers Flåm et, bien sûr, de notre cueillette. Le camping est en principe interdit sur le mont, mais un membre du staff complice qui nous a repérés à la sortie du funiculaire nous a conseillé l'endroit ; tout de façon, hors des sentiers et dans une telle épaisseur de brume, bon courage à celui qui voudrait nous retrouver ;)

 On teste le mélange brunost (fromage brun sucré) et mûre arctique. Pas si mal

Le ferry quittant à 7h le lendemain, nous nous préparons à une nuit courte et pour réduire le temps de démontage du campement, on choisit de se passer de tente et de dormir directement dans nos duvets sur la couverture de survie posée au sol, sans rien d'autre, la mousse faisant office de matelas.

 13 juillet

Notre première étape est le village de Balestrand (qui signifie la plage de Bale, du nom d'un roi viking légendaire qui y aurait sa sépulture). C'est très bucolique, beaucoup moins touristique que Flåm et d'ici, on a une vue magnifique sur le fjord qui s'ouvre à presque 180°. Pour la petite anecdote, on apprend qu'aucun roi n'y y aurait été enterré, du moins d'après les fouilles effectuées dans les tumulus qui jalonnent le rivage.

Balestrand et ses côtes environnantes, alors qu'elles sont situées à seulement quelques kilomètres d'un des plus grands glaciers continentaux de Norvège, bénéficient contre toute attente d'un microclimat qui en fait un lieu de prédilection pour l'agriculture, en particulier pour les vergers ; à certains endroits, on fait même pousser la vigne. La région est ainsi particulièrement renommée pour ses framboises, auxquelles un festival est consacré à Vik, la ville que nous visiterons le lendemain. Malheureusement il a lieu en août et nous ne pourrons pas en profiter, au grand dam de Nolwenn... Après une petite visite à la cidrerie du village pour Alex et une sieste sur la plage pour Nolwenn, on décide de se poser un peu à l'écart pour camper, dans une clairière qui surplombe les maisons.

14 juillet

Cette journée est consacrée à la visite de Vik, presque en face de Balestrand sur le fjord. Nous y trouvons une des nombreuses églises de bois primitives dites "stave" (d'une méthode caractéristique de construction de la charpente) qui font une partie de la renommée de la région, mais surtout, des KILOMETRES de buissons de framboises sauvages qui nuisent quelque peu à notre efficacité (comme nous le dira plus tard, dans un autre contexte, un Finlandais : "les moustiques ont tendance à vous faire accélérer, les baies, par contre, à vous ralentir").

Vue sur le fjord depuis les hauteurs de Vik

Le soir, on reprend le ferry pour faire une étape sans grand intérêt à Sogndal, le gros bourg de la région où se trouve la majorité de sa capacité d'hébergement. Notre retour sur Oslo est prévu pour le lendemain, cette fois par le bus. C'est pas cher et on passe le fjord en bac avec le bus (chouette !), mais on rate la finale de la coupe du monde, internet cafouille... On aura juste vu Macron tapoter la tête de tous les joueurs sur le grand écran d'un pub en arrivant à destination.

16 juillet

Dernière journée à Oslo, on se décide à sortir un peu plus pour profiter d'une visite plus culturelle de la ville après la fatigue de notre première arrivée. Nous avons pris chacun un Oslo Pass 24h, qui donner accès à la quasi-totalité des transports (même les ferrys pour les îles principales et le ferry très touristique qui traverse la rade) et des musées de la ville pour une journée. Pour 40€, c'est avantageux à partir de 3 musées, mais ceux qu'on a choisis sont si intéressants que ça finit dans le style course contre la montre avant la fermeture à 18h. Avec un petit détour sur une île en prime, on aura passé une très belle journée.

Ancienne grange traditionnelle

Une église stave déplacée de son emplacement d'origine et remontée pièce par pièce au Folkemuseum d'Oslo 

L'intérieur, entièrement en bois comme l'extérieur

Un des 3 drakkars conservés au Viking Ship Museum

Au final la Norvège est un très beau pays, où on y reviendrait bien pour faire plus de randonnées. Les réservations se font très facilement sur internet (jusqu'à quelques minutes avant le départ) avec souvent des réductions. Il n'y a rien besoin d'imprimer, il suffit de montrer la réservation sur le téléphone. Très pratique !

 L'avion nous attend en début d'après-midi le lendemain. C'est parti pour 1 mois et demi au pays des lacs !

Voir l'album photo complet ici