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Après Shikoku, nous décidons de nous diriger vers Hiroshima pour y passer 4 jours.
Traversée en train du pont qui relie Takamatsu au Honshu
Nous répartirons notre temps entre deux activités : 2 jours de recherches d'un hôte pour notre premier woofing et d'un logement d'un mois dans le Kyushu (là où l'hiver est le moins dur) et 2 jours pour visiter Hiroshima puis Miyajima. L'air bnb que nous avons trouvé est tout proche d'une station de tram entre le centre de Hiroshima et l'île Miyajima ce qui est bien pratique ! Nous sommes seuls dans cette maison à 3-4 chambres de style japonais. Coup de chance, nous avons celle du bas attenante à la cuisine avec toilette et salle de bain en bas. Tout à côté ! Gros plus, un kotatsu (table basse chauffante) trône dans la cuisine. Autant vous dire qu'on y a passé un agréable moment et on l'a bien fait chauffer !
Air bnb avec la cuisine, le kotatsu et au fond notre chambre
Hiroshima
Nous passons la matinée dans le magnifique temple Mitaki-dera (le temple au 3 cascades) où en grimpant nous avons une vue sur toute la ville. Nous n'y croisons pas grand monde. A faire ! Ce temple a été fondé par Kukai, l'entrée payante est matérialisée par une urne en pierre (200yens), mais en l'absence de surveillance, on y mise sur l'honnêteté des visiteurs.
Depuis le sommet du Mitaki-dera
Plan du temple
La journée bien entamée (on ne pensait pas que le temple serait si grand) nous prenons le train jusqu'à une station au nord du château. De celui-ci on prend quelques photos mais nous ne le visitons pas, préférant prendre notre temps au musée pour la paix.
Hiroshima castle
Ensuite nous arrivons au Dôme de la bombe A (hypocentre approximatif de l'explosion de la bombe) et au parc de la paix. L'ambiance se pose avec le bâtiment au 3/4 détruit, la flamme et le mémorial.
Dôme de la bombe A
Flamme et mémorial en rénovation au fond
Nous croisons de nombreux groupes d'écoliers munis d'un questionnaire en anglais qui nous harcèlent de questions. Après quelques esquives d'enfants nous sommes enfin dans le musée. Manque de chance le bâtiment principal est en rénovation mais il y a quand même de quoi faire. Le musée nous explique tout de A à Z. Il y a beaucoup à lire mais ce qui nous fascine le plus dans ce musée (en dehors des objets rescapés de l'explosion) sont les témoignages. Il y a des petites salles privée avec un écran tactile où il est possible d'en visionner en sous-titré anglais. Il y a tant de vidéos qu'il est possible de les trier selon plusieurs critères, tels que l'âge du témoin au moment de l'explosion et la distance de l'hypocentre à laquelle il était... Leur idée était de regrouper un maximum de témoignages avant qu'il ne soit trop tard. Le résultat est juste indescriptible et laisse sans voix. Nous y sommes restés jusqu'à la fermeture et si nous revenons dans ce musée, ce sera pour écouter encore de ces témoignages.
Le musée fermé et la nuit approchant, nous cherchons un restaurant d'okonomiyaki typique du coin (à ne pas confondre avec celui du Kansai). L'okonomiyaki se compose d’un mélange de farine avec du chou et d'autres végétaux, avec au choix de la viande, des crevettes, du poulpe, du calamar. On y rajoute des nouilles puis on la laisse cuire sur une plaque chauffante. Nous empruntons ensuite la Heiwa odori et profitons des décorations de Noël tout le long avant de rentrer.
Okonomiyaki !!!
Décorations de Noël bien kitsch mais monumentales sur Heiwa odori
Sur le chemin du retour nous tombons sur un des fameux magasins Don Quichote qui font partie des immanquables des grandes villes du Japon. Nous ne résistons pas à un petit détour, et nous ne sommes pas déçu des objets étranges que nous voyons.
Miyajima
Direction Miyajima par train et ferry (le paiement par cartes IC est disponible). Avant de prendre le bateau, nous passons à l'office de tourisme qui nous donne une carte et l'heure de la marée basse pour accéder à pied à l'attraction principale de l'île : son célèbre grand torii rouge.
Premier aperçu du torii de Miyajima depuis le ferry pour arriver sur l'île
A notre arrivée nous achetons une brochette de calmar avant de remonter les rues touristiques jusqu'au sanctuaire d'Itsukushima-jinja. Tout le long nous voyons des boutiques automatisées fabriquant en direct la spécialité phare de l'île, le momiji manju (gâteau fourré en forme de feuille d'érable) à 90yen l'unité. Comme à Nara, des daims errent en liberté dans la ville. Nous entreprenons ensuite la randonnée qui serpente à travers la forêt jusqu'au sommet sacré du mont Misen (altitude 530m). Après plus d'un mois de Shikoku et pour une fois sans nos backpacks, c'est presque une promenade de santé, on la conseille à ceux qui ont le temps de se passer du téléphérique car elle est très sympa à faire même si le chemin est un peu érodé par endroits (travaux de restauration en cours). En haut, il y a le pavillon Reikado avec sa flamme sacrée allumée par Kukai qui continue de brûler sans interruption jusqu'à aujourd'hui et a été transmise à celle du parc de la paix d'Hiroshima.
Le Reikado peu avant le sommet du mont Misen
Superbes vues depuis le sommet du mont Misen
Il y a plusieurs itinéraires possibles pour la descente : nous prenons celle menant au temple Daisho-in, très facile et bien entretenue, et qui laisse entrevoir le torii d'en haut sur la baie.
Arrivée à Daisho-in : encore un temple Shingon ! (qui a été visité par le Dalaï-Lama)
Une fois en bas, nous allons enfin voir le torii de près puis prenons un déjeuner tardif mais nécessaire (à 16h !) composé pour l'un de donburis (bol de riz dont la garniture varie), aux huîtres frites pour Nolwenn et à l'anguille (unagi) pour Alex. Après avoir acheté des manju, nous quittons les lieux à la tombée de la nuit.
Le grand sanctuaire d'Itsukushima-jinja, dont le fameux torii marque l'entrée et monté tout comme lui sur pilotis
La rue principale, très commerçante, de Miyajima
Momiji manju typique
Voir l'album photos complet ici
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